Humeur

Une nouvelle page se tourne

Il y a des articles qui vous trottent dans la tête, d’autres qui s’écrivent sur un carnet, et puis il y a ceux qui s’écrivent avec une facilité déconcertante, directement sur l’ordinateur. Aujourd’hui, vendredi 22 février 2019, une nouvelle page se tourne.

Depuis quelques semaines le blog tourne au ralenti, vous êtes quelques uns à l’avoir remarqué et à me poser des questions. Jusqu’alors, je suis restée très vague sur cette situation, sur ce que je vis et ressens depuis quelques mois. Par peur du « qu’en dira-t-on », puis aussi par respect pour autrui. Mais désormais c’est officiel, alors à mon tour de vous l’annoncer. C’est à moi de vous dire ce que je ressens depuis bien trop longtemps. Ce secret qui n’en est pas un, mais qui devait quand même rester secret jusqu’à aujourd’hui.

Avant de vous dire qu’elle nouvelle page se tourne, je voulais simplement vous remercier pour votre soutien avant, pendant et après le décès de mon papa. Sans vous parfait inconnu, sans vous les proches (la famille et les amis), je ne serai certainement pas si forte. Depuis quelques mois, on me dit souvent que je suis souriante, joyeuse, courageuse et forte. Jusqu’alors, je trouvais ça normal. Avec le recul et une certaine prise de conscience sur tout ce que j’ai pu vivre ces deux dernières années, je commence à être d’accord avec vous. Vivre avec un parent malade, le voir partir beaucoup trop tôt, être triste puis joyeuse, avancer sans trop savoir où aller et gérer un avenir professionnel bancal, ce n’est pas évident.

Les déjeuners entre amies, les sessions skype avec celles qui sont plus loin, les jolies rencontres de celles qui te font aimer la vie différemment, la reprise du sport, les retrouvailles en famille, les premiers apéros en terrasse au soleil, bref la vie.. Pour toutes ces choses et bien plus encore, j’ai décidé d’être forte et courageuse mais surtout d’être heureuse et d’avancer, malgré les obstacles de la vie.

La vie me met à rudes épreuves et après un mois de septembre des plus compliqués, on en vient à cette fameuse nouvelle page à écrire. Si vous me suivez depuis au moins trois ans, vous saviez peut-être mon métier. D’ailleurs, j’en avais parlé dans cet article (que je vais devoir mettre à jour). Je suis revenue à Bressuire, suite à mon année de PVT en Nouvelle-Zélande, pour intégrer une entreprise Bressuiraise en tant que chargée de communication.

Je veux simplement taire les rumeurs même si je n’expliquerais pas le pourquoi du comment, c’est terminé. Même si c’est toujours douloureux de tourner une page, je ne souhaite pas me morfondre. Je sais que je pourrai toujours voir mes plus proches collègues, et maintenant je me tourne vers l’avenir. Il me faut rebondir, être encore plus forte et courageuse, parce que la concurrence est rude. Toutes ces dernières expériences personnelles et professionnelles, me rendent encore plus fortes.

Merci à celles et ceux que j’ai pu côtoyer pendant ces trois belles années, merci pour les sorties, les projets, les rencontres, les voyages en Espagne et en Irlande, les cafés/ragots du matin, les déjeuners rapides, les réunions à n’en plus finir, les rires aussi et puis quelques moments un peu moins sympathiques…

J’avais besoin de vous écrire tout ça ce matin, de vider un peu mon sac et surtout d’arrêter de trouver des excuses bidons pour justifier mes faits et gestes, qui déplaisaient à la majorité. Désormais, j’avance et je vais continuer de sourire, non pas pour vous faire plaisir (ça m’a vraiment fait mal d’entendre ça : « Oh Chloé, tu es resplendissante ! Non mais avec tout ce qu’il se passe pour toi… »), mais parce que je suis comme ça ! J’aime sourire, aller de l’avant, avoir mille et un projets, foncer, faire les choses, essayer et surtout ne pas avoir de regrets.

Pour conclure, une citation de Victor Hugo, qui me parle. Je vous souhaite un bon vendredi.

« Il n’y a pas si longtemps que ça,
j’étais persuadée que dans la vie,
si on voulait s’en sortir,
il fallait toujours lutter contre le courant,
quelle que soit sa force.
Mais tout bien réfléchi, vivre en se laissant porter,
ce n’est peut-être pas si bête que ça,
du moment que ça nous fait avancer. »

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